En flânant sur Facebook, j'ai trouvé ce texte d'une maman, qui parle du cododo. Cette chose malsaine que oh mon dieu j'ai pratiqué avec mes enfants !!!

Pour Camille, je me refusais à le faire. Pourquoi ? Je ne sais plus... Pas envie qu'elle "envahisse" mon espace ; je crois que c'est ce que je ressentais à ce moment là. Au bout de 6 mois à se lever plusieurs fois par nuit pour qu'elle tète, plusieurs fois par nuit à lutter contre le sommeil assise, bébé dans les bras (pas du tout dangereux hein !)... Bah j'ai craqué. Nous venions d’emménager dans la maison. Premier soir, déclic. Hop, bébé dans le lit, avec nous. Je l'endormais au sein, puis la déposait dans son lit. Si elle se réveillait la nuit, hop, retour dans le lit, re-endormissement au sein.
Et de ce jour, mes nuits ont été plus reposantes. Et de ce jour, Camille a progressivement fait ses nuits.
Hasard du cododo ? De la nouvelle maison ? Je ne saurais jamais... Quand elle était malade et était dans son lit, on pouvait se lever 8 fois par nuit au minimum... Jusqu’à ce qu'on la mette dans notre lit, et là elle s'endormait profondément.

Pour Mathias, la question ne s'est même pas posée. Ça a été cododo partiel pour lui aussi dès le retour de la maternité. Et maintenant, à 17 mois ? Toujours pareil ! S'il se réveille dans la nuit, je vais dans sa chambre pour le faire téter. S'il se réveille au petit jour (6h au plus tôt) Nico me l'amène dans le lit.

Voilà pour nous, place au texte trouvé sur le net !

Je ne sais plus pour quelle raison, l’autre jour, j’évoquais devant une voisine le fait que le lit de bébé du Poulpinou nous ait très peu servi. La voisine en question m‘a souri, puis demandé : « Il a toujours plus ou moins dormi avec vous, hein ? ». C’est sans complexe que je lui ai avoué que oui. Le Poulpinou « cododote » avec ses parents, parfois partiellement, parfois totalement, il partage notre lit depuis toujours, malgré son joli couffin puis son parfait petit lit en bois.

Avec le PapaPoulpe, on en est fier, et on l’assume totalement.

Parfois, et de façon régulière depuis que j’évolue dans ce cercle fermé qu’est celui des Mamans, j’entends toutes sortes de chose à propos de cette pratique. Beaucoup de lieux communs, de pensées à l’emporte-pièce, du « Do & Don’t » comme on dit outre-manche….. Parfois même, des critiques assez virulentes de la part des anti-cododo.

Je voudrais remettre les choses au clair en définissant ce qu’est le cododo, puis en reprenant des phrases souvent entendues…..

On peut parler de cododo (ou de sommeil partagé) lorsque l’enfant partage la chambre, voir le lit de ses parents. Il peut s’agir de cododo partiel (l’enfant passe une partie de la nuit dans sa propre chambre, puis il rejoint ses parents dans leur espace) ou total (l’endormissement se fait dans le lit familial, et toute la nuit s’y déroule). A noter, il existe aussi des berceaux de cododo ou « side-bed » qui se greffent au lit parental, sans barrière d’un côté, permettant au bébé de dormir dans SON lit tout en se trouvant à portée de caresse de ses parents.

Le cododo, c’est dangereux pour le bébé (sous-entendu, il pourrait être étouffé par la literie, ou les parents pourraient l’écraser)

Vous viendrait-il à l’esprit de mettre dans le lit à barreaux de votre bébé un énorme oreiller et de le recouvrir d’une grosse couette ? Non ? Eh bien j’imagine qu’il en serait de même dans le lit familial….. Concernant le risque d’ « écraser son bébé », vous avez sans doute remarqué que la nature est bien faite, en général. Et bien dans ce cas aussi. Toutes les mamans, pourvu qu’elles ne soient ni sous l’emprise d’une drogue, d’alcool ou de médicament, ont le réflexe inconscient de protéger leur bébé. Leur cerveau a enregistré que le tout-petit se trouvait là, tout près. Donc pas de risque

En fait, le cododo aurait même un effet protecteur contre la MSN, le bébé rythmant sa respiration sur celle des parents, et évitant ainsi les apnées du sommeil.

Et puis, les parents pratiquant le cododo l’avouent, c’est plutôt rassurant d’avoir ce petit être tout près pour veiller sur lui !

Le Cododo, ce n’est pas « normal » !

Encore faudrait-il déjà définir la normalité ! Il est vrai qu’en France, on imagine plutôt un bébé dans son lit à barreaux, avec le tour de lit, la jolie gigoteuse assortie et le petit mobile au-dessus. Mais dans la plupart des cultures, la place des enfants est dans le « lit familial ». Et c’est aussi le cas dans les cultures occidentales, comme le montre une pratique du cododo de plus en plus répandue aux Etats-Unis. Quant au Japon, on y pratique le cododo dans plus de 85% des familles. La maman dort en général avec les enfants, et le papa choisit soit de dormir seul, soit de dormir avec le reste de la famille. On y appelle alors le cododo du nom poétique de « Rivière entre deux rives ».

Beaucoup de parents pratiquant le cododo vous diront qu’ils le font justement parce qu’ils trouvent que c’est ce qu’il y a de plus naturel et de normal. Cette proximité répond au besoin de contact des tout-petits.

Le cododo crée des comportements pathologiques et des troubles chez les enfants l’ayant pratiqué

Aucune étude n’a jamais prouvé qu’une telle affirmation était vraie.

En revanche, basons-nous sur le bon sens. Si pendant des millénaires on a pratiqué le cododo, et si sur la majorité du globe on continue à le pratiquer, soit nous sommes issus de générations de personnes perturbées (et des nations entières continuent à l’être !), soit ce genre d’affirmation est une totale aberration…..

Le cododo nuit à l’ « intimité » du couple parental

Si vous connaissez des familles qui pratiquent le cododo, demandez aux parents si cela a les empêche d’avoir une « vie privée » normale….. Ils vous répondront sans doute qu’il y a d’autres endroits que le lit pour faire ce genre de choses, et que merci, leur vie sexuelle se porte très bien, merci.

Le cododo, c’est malsain.

Qu’y a-t-il de malsain de dormir auprès de son enfant ? Le plus malsain, c’est de penser qu’il PUISSE y avoir quelque chose de malsain……

Cela dit, je pense que tout le monde n’est pas « fait » pour le cododo. Tout comme pour l’allaitement, tout le monde ne se sent pas naturellement à l’aise avec cette pratique, et dans ce cas, il est plus que normal d’adopter un autre mode de fonctionnement.

Le but de cet article est de montrer que le cododo n’est pas si « mauvais » que l’on peut parfois l’entendre. Que si certains ne s’y reconnaissent pas, il convient au mode de vies de certaines familles (en général, celles qui pratiquent le maternage). C’est avant tout une question culturelle.

Je conclurais en évoquant les avantages que PapaPoulpe et moi y trouvons :

  • Une facilité à trouver et retrouver le sommeil pour le Poulpinou, et pour nous aussi
  • Moins d’ angoisse durant les premiers mois de vie concernant la fameuse mort subite du nourrisson
  • Un allaitement plus simple pour moi, pas besoin d’allumer la lumière et d’aller chercher mon fils en pleine nuit puisqu’il est « à portée de tétée »
  • Un sommeil possible, même si entrecoupé lors de maladies ou de poussées dentaires du Poulpinou.

Et comme je suis sympa, je vous ajoute un petit inconvénient, pour la route :

  • Un lit trop petit quand le bébé commence à grandir, à beaucoup bouger, et revendiquer plus d’espace !